Boulogne sur Mer, la peche et les traditions maritimes
La coiffe de la matelote boulonnaise "Le Soleil"
La coiffe locale de Boulogne sur mer , portée d'Etaples à Calais en passant par Equihen, Audresselles, Wissant, s'appelle "le Soleil".
Ses formes ont évolué au fil des décennnies.
Le soleil est composé d'un tissu léger en linon, ou d'un tulle brodé, ou de fines dentelles. Le fond du bonnet est également réalisé avec les mêmes matières, il peut être cependant être composé également de broderie anglaise.
Nos boulonnaises portent toujours avec élégance la tenue des Dimanches et des jours de fêtes.
Leurs caracos sont à manches longues, de couleur foncée, leurs jupes sont souvent en moire noire ou « vert foncé », avec plusieurs plis, sur nos modèles on ne voit ni la « queue » ni la « trotteuse » présentes sur toutes les jupes et robes de l’époque.
Elles portent avec grâce le « soleil ». Nous voyons le savant travail du « tuyautage » du bonnet. Nos aïeule portent également un grand châle souvent foncé, quelquefois en cachemire,avec de grandes franges, leurs tabliers sont foncés, quelquefois colorés pour les plus jeunes et souvent « moiré »
A remarquer la grande chaine en or, pouvant atteindre plus d’un mètre de long avec son fermoir en forme de barillet, elles portent également des grands pendants d’oreilles en or, imposants, certains pouvant atteindre le ras de la clavicule .
Je me souviens, étant petit, avoir vu des vieilles boulonnaises ou calaisiennes avoir des lobes d’oreilles étirés, avec des oreilles percées dont la largeur des trous s’était élargie du fait du port de ces bijoux…Nos matelotes portent souvent les « milanos » dont on a parlé précédemment mais aussi d'autres modèles de grands pendants d’oreille.
Comme dans de nombreuses régions françaises, les tenues de cérémonies étaient couteuses à l’achat ou à la fabrication, elles devaient être portées le plus longtemps possibles et faisaient l’objet de beaucoup d’attention et de soins.
Le « soleil » plus accessible subissait l’influence des modes, la partie tuyautée s’étant fortement agrandie jusqu’aux années 40/50, période à laquelle arriva le déclin de son port et sa disparition.
N'oubliez pas d'aller voir la page sur ce site réservée aux bijoux folkloriques de la côte, très complet !
Pêcheurs boulonnais
Coiffé d’un suroit à larges bords tombant jusqu’au haut du dos, ce pêcheur boulonnais a gardé pour le débarquement du poisson, son grand ciré. Pendant les campagnes de pêche, c’est lui qui le protège des intempéries et des « paquets de mer » qui déferlent sur le bateau, le maintenant ainsi quasiment au sec. La pluie tombe sur tout le corps, ruissèle sur le long ciré et coule en filet mince de la pointe des bottes. Avant d’être porté, le ciré composé de toile de chanvre, était pendu dans le grenier ; il faillait, plusieurs fois par an, le badigeonner d’huile de lin pour le rendre imperméable. L’odeur était désagréable, il fallait aérer abondamment la pièce .
Notre Dame de Boulogne en faïence de Desvres par Gabriel Fourmaintreau
Voici une coquine matelote boulonnaise... carte postale érotique de l'époque...l'érotisme existait déjà, et Boulogne avait ses propres cartes.
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Commentaires (1)
1. 19/09/2016
Bonjour, savez-vous qui est le photographe de toutes ses photos ?
Merci d'avance,