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La coiffe du Portel est le "toquet"
Pourtant proche de Boulogne sur Mer, les dames de la Marine du Portel ont un habit traditionnel différent.
La coiffe n'a rien à voir avec celles rencontrées dans les environs de Boulogne/Calais,
c'est le "Toquet" qui est porté par nos porteloises.
Quant à la tenue vestimentaire, si sur le principe on est toujours sur un caraco, jupe longue, tablier, châle, mitaines, comme habituellement portés dans la région, leurs couleurs sont différentes ainsi que la façon de porter le châle, plus grand, dont les pointes descendent très bas sur la jupe et le tablier
L'ensemble de la tenue est de couleurs claireset chatoyantes pour les jeunes filles, leurs jupes sont en mérinos rouge,
et pour les femmes mariées, les couleurs sont plus foncées, traditionnellementles tenues sont de couleur violette.
Vous verrez plus bas des modèles à travers les dessins de Raoul Brygoo, architecte peintre, ayant vécu à Wissant qui a représenté les costumes de notre région sur des estampes et des cartes postales.
Nous avons décrit précédemment le costume des femmes mariées porteloises. Les jeunes filles portaient les mêmes mais dans des coloris différents. Ce sont les jupes en mérinos rouge qui donnent le ton. Viennent s’y associer châles et tabliers de couleurs diverses, assez chatoyantes comme le voulait la coutume.
Voici quelques mots extraits du livre de René Bazin déjà cité et expliquant la mise en toilette d’un jeune porteloise participant à la procession du Portel :
« ….prenant sur le lit de parade la cornette de toquet, qui est le fond de la coiffe de cérémonie, elle l’appliqua sur le bonnet de piqué, et l’assujettit en arrière, avec une épingle de cuivre. De même, en avant, elle fixa et serra une belle bande de mousseline bordée de Valenciennes, qui affleurait le front, pressait les tempes, tournait au dessous de l’oreille, et venait s’attacher aussi à la naissance de la nuque. La coiffe étant ainsi posée, on ne voyait des cheveux qu’une toute petite barre châtain clair, un banc de sable entre le front et la dentelle. La tête, moulée dans l’étoffe blanche, n’ayant plus la richesse profane des cheveux, prenait une dignité religieuse. Le visage devenait roi. Rien ne se perdait plus du moindre mouvement des sourcils, des yeux, des lèvres.
Voici maintenant la robe, dit la veuve. De ses deux bras écartés, elle entr’ouvrait la jupe de fin mérinos rouge, qu’elle tint un moment immobile au dessus de la tête de mairie, et qu’elle laissa couler jusqu’à la ceinture. Aussitôt la jeune porteloise, l’autre habilleuse bénévole, pria Marie de tendre ses bras aux manches repassées, et qui se tenaient gonflées, d’un corsage en mousseline blanche brodée. Elle attacha le tablier, également de mousseline brodée, et elle se recula pour juger de l’effet. C’était déjà un riche costume, et mis en place par des mains adroites……sur le lit, Rosalie Lobez prit le « mouchoir d’honneur », un grand châle en cachemire, orné de dessins de couleurs violentes, rouges, violets et verts, et garni de longues franges blanches comme ceux de Séville. Elle mit un peu de temps à l’ajuster, car c’est un art véritable. Il faut que le châle laisse le cou dégagé, qu’il fasse comme une corbeille au bas de la nuque, et qu’il croise sur la poitrine. Sur la table, ce fut Jacqueline qui prit les boucles d’oreilles d’or, longues d’au moins cinq centimètres, deux « branches de raisins » comme on dit au Portel, et les pendit aux oreilles de Marie. Ce fut elle qui passa au cou de Marie la chaine d’or qui faisait cinq tours, et qui venait de la grand’mère.…….. »
Jeune porteloise en tenue de cérémonie, admirez le châle en cachemire et le tablier en tulle blanc brodé
Commentaires (1)
1. 04/10/2017
Bonjour, quel était le costume traditionnel des "Reines"? et celui des veuves en noir avec coquet mais pas avec soleil ? Avec mes remerciements