Les goelettes et les dundees pour la pêche en Islande

Deux types de bateaux étaient utilisés pour partir en Islande : la «Goelette» et le «Dundee».

- La Goelette était un bateau plus profilé, mais plus difficile à manoeuver.
- Le Dundee était plus trapu, mais d'un maniement plus aisé. Ces bateaux naviguaient à la voile, mais depuis 1920, il y avait toujours à bord un moteur de 50 chevaux. Il fallait économiser le gaz-oil, le moteur ne servait donc qu'en cas de force majeure, pour dépanner.

Les Islandais (100 à 200 tx) sont pour la plupart des goélettes à hunier originaires de Dunkerque, Gravelines, Grand Fort Philippe, Paimpol, Binic notamment. Sur ces bateaux, la pêche se pratique depuis le bord, sans recours aux embarcations. Les hommes, alignés au vent, côte à côte, le long de la lisse, laissent filer leurs lignes plombées de 300 à 400 hameçons qu’ils agitent en permanence. Travail épuisant, même s’il paraît moins dangereux que celui des Terre-neuvas. (Deux exemplaires de goélettes à hunier sont parvenus jusqu’à nous, L’Etoile et La  Belle Poule construits en 1932 et armés par l’Ecole navale).

Les Terre-neuviers (environ 400 tx) sont surtout des bricks ou trois-mâts goélettes  de Fécamp, Granville, Saint-Malo, etc. Ils mouillent leurs lignes de fond à distance du bâtiment au moyen d’embarcations bien particulières : les doris (4 m environ). Chaque jour, les doris, (armés par 1 ou 2 hommes) partent mouiller les palangres de quelque 350 m qu’ils viennent relever le lendemain. Pêche dangereuse par mauvais temps, ou pire, par brume, les pêcheurs ne parvenant pas toujours à retrouver le bateau-mère …